L’AWT établit un constat d’insuffisance des sites Web du secteur du tourisme wallon
En 2010 déjà l’AWT (Agence Wallonne des Télécommunications, à Jambes) constatait certaines faiblesses quant à l’informatisation du secteur touristique wallon. Interactivité insuffisante, contenus vidéo, audio ou d’animation souvent inexistants, manque d’ergonomie et absence trop fréquente des moyens de personnalisation des contenus proposés étaient pointés par l’AWT.
Cette agence joue en effet pour la Wallonie le rôle de portail des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Elle est missionnée par le Gouvernement wallon avec l’objectif fondamental de « promouvoir l’accès universel aux TIC et d’inciter à l’usage généralisé de celles-ci » (source : AWT).
La Ville de Dinant en tire les conséquences
La Maison du Tourisme de Dinant et de la Haute-Meuse aura tenu compte de ce constat. Sa Directrice, Anne-Christine Otte, a en effet lancé un projet d’applications mobiles pour la ville de Dinant, qui vient d’aboutir au tout début de cet été 2012.
Si un tel développement s’avère onéreux et long à mettre en place – la réflexion aurait démarré déjà en 2009 – les Maisons du Tourisme peuvent obtenir des aides, et notamment dans le cadre d’un Programme Européen de Développement Rural. Anne-Christine Otte considère d’ailleurs que sans ces aides financières et l’aide en conseils de l’AWT, le projet n’aurait pas abouti dans les mêmes conditions.
Deux applications touristiques mobiles sont à présent disponibles pour la Ville de Dinant !
La Ville de Dinant vient donc d’ajouter à son site Web
- un site mobile www.dinant-tourisme.mobi ;
- une application mobile « Dinant Tour» qui y est associée ;
- et un jeu interactif à visée touristique « Le Fantôme de Dinant ».
L’application « Dinant Tour » joue le rôle de guide interactif. Développée pour les systèmes d’exploitation iOS et Android pour mobiles, elle utilise par exemple les capacités de géo-localisation des smartphones et propose des animations en réalité augmentée.
Un code QR est présenté aux différents points de la visite, qu’il s’agisse d’attractions ou de lieux d’hébergement, etc. Scanner chacun de ces codes renvoie vers le site mobile de la Ville et permet d’accéder aux informations correspondantes ou souhaitées. Si les informations retournées prennent en compte le trajet déjà parcouru, leur personnalisation viendra au fil du temps, à la fois pour le smartphone qui y accède et aussi pour le lieu où le code QR aura été scanné. Chaque lieu visité ne possède en effet pas forcément encore son site mobile.
« Le Fantôme de Dinant » constitue l’autre application mobile mise à disposition des visiteurs. La maison du Tourisme de Dinant a confié la réalisation de ce jeu à la société FuretCompany.com, spécialisée dans la « mise en scène ludique des patrimoines sur smartphone » (chasses au trésor et jeux de piste). La Maison du Tourisme est allée chercher cette entreprise à Boulogne-Billancourt en France, pour la qualité de leurs précédentes réalisations (le Château de Versailles est à leur palmarès par exemple). Une autre compagnie française, ZeVisit.com, a également été impliquée dans le projet, pour sa connaissance de la ville (cf. ici par exemple).
Scanner les codes QR permet ici d’avancer dans un jeu de piste informatif. Un mini-jeu est proposé à chaque point, soit une quinzaine d’énigmes différentes en tout. Le visiteur est invité à identifier l’auteur de l’assassinat du chevalier Quentin de la Marck, né à Dinant. Son fantôme erre depuis dans la ville et découvrir son assassin est censé lui permettre de conjurer le sort qui lui a été jeté. Les langues française, anglaise, néerlandaise et allemande sont par ailleurs actuellement disponibles.
Il s’agit là d’un moyen ludique de découvrir et de promouvoir la Ville de Dinant, ses principaux sites, et plus tard aussi la région de la Haute-Meuse, dès que d’autres parcours seront venu étoffer l’offre actuelle. Il est également dans l’intention de la Maison du Tourisme de confier la réalisation des prochains sites et applications mobiles à des entreprises locales. Cela devrait être possible, notamment grâce aux aides que savent apporter la Région wallonne ou les instances européennes.