Secteur hôtelier – Les coûts de distribution en hausse

La pression des OTA (agences de voyage en ligne) est de plus en plusforte, augmentant les coûts de distribution pour le secteur hôtelier et réduisant ainsi leurs marges.

C’est le site Hospitality-On qui relaie l’information. Lors du Global Logding Forum, l’organisme a interrogé plus de 300 hôteliers français sur l’impact et le coût des agences en ligne.

L’échantillon représentatif comprenait

  • 40% d’hôtel sans enseigne
  • 23% de franchisés
  • 37% de gestionnaires d’hôtel de chaînes

On apprend que

  • Une grande majorité des sondés ont vu une augmentation des ventes via leur propre canal (exemple : site Internet). Moins de 30% déclare une diminution des ventes directes
  • Les ventes via GDS sont en augmentation pour près de 60%. Ce canal est souvent utilisé pour les voyages d’affaires
  • Les ventes via le CRS de la chaîne ou du groupement ne permettent pas de définir une tendance claire. Une moitié des sondés a vu la part des ces ventes augmenter tandis que l’autre moitié l’a vu diminué.
  • Les ventes par agence de voyage en ligne ont augmenté pour plus de 70% des sondés

Interpellant pour les hôtels quand on sait que ce sont généralement les ventes dont les commissions sont les plus élevées. Parallèment à l’augentation des ventes, on observe en effet une diminution des marges.

Le pourcentage des commissions est, quant à lui, en constante augmentation. 55% des hôteliers affirment qu’ils déboursent 15% voire plus. 4% déclarent même avoir des commissions de plus de 20%.

Evolution des commissions hotellerie

Baromètre 2012 des prix dans l’hôtellerie par hotels.com

Depuis quelques années, hotels.com communique son baromètre annuel mondial des prix affichés dans l’hôtellerie. Sur l’année 2012, une augmentation moyenne de 3% est affichée.

De manière plus spécifique, trois régions du monde ont observé une hausse significative

  • Les caraïbes : +6%
  • L’Amérique du Nord : +5%
  • La zone Pacifique : +4%

« L’asie a progressé de 2%, l’Amérique Latine de 1%, tandis que l’Europe et le Moyen-Orient connaissaient un léger recul de leurs prix. En Europe, les hôtelier ne sont pas protégés contre les tumultes économiques de la zone Euro ».

David Roche, président du Global Lodging Group d’Expedia, Inc

En Europe, la hausse est plus faible sauf au niveau de Paris qui a même mieux fait que de seulement résister à la crise puisque la hausse des prix s’élève à 8%. Le prix moyen d’une nuitée dans la ville lumière coûte désormais 152 euros.

Au niveau des caraïbes, c’est principalement les séjours all-in qui ont permis d’assurer cette croissance.

L’Amérique du nord et principalement les Etats-Unis ont bénéficié d’une hausse du nombre de touristes étrangers. La nécessité de mettre des promotions sur le marché pour attirer les clients était donc moins présente.

« Le tourisme dans le monde devrait repartir à la hausse en 2013, conclut David Roche. Les yeux sont désormais rivés vers l’industrie hôtelière en Orient, où l’augmentation est la plus forte, favorisée en partie par l’ouerture de nouvelles infrastructures d’hébergement ».

David Roche, président du Global Lodging Group d’Expedia, Inc

Google Flight Search désormais disponible en France

Lancé en 2011 aux Etat-Unis, le comparateur de vol Google Flight Search basé sur la technologie et les données d’ITA Software (que Google avait racheté en 2011) vient d’étendre sa couverture géographique au vols au départ de France, d’Italie, d’Espagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

Le service est disponible dans 8 langues dont l’anglais, le français, l’italien, l’espagnol et le néerlandais.

Google Flight Search permet de rechercher des billets d’avion et de comparer les prix. Le fonctionnement est simple puisqu’il suffit d’indiquer un aéroport de départ et une destination et Google Flight Search recherche pour vous les tarifs les plus intéressants.

Le service propose également un affichage de la variation des prix sur les derniers jours et derniers mois qui peut servir à sélectionner le meilleur moment pour partir en filtrant par compagnie aérienne, durée de vol et bien évidemment le prix. En entrant une destination, une carte permet également de visualiser les villes les plus accessibles et les moins chères. A noter également l’intégration avec Google Hôtel.

Le service n’est pas exempt de problèmes. Toutes les compagnies aériennes ne sont pas présentes dans le moteur de recherche dont certaines compagnies importantes comme Ryanair, easyJet, Swiss, Lufthansa. Limitation technique ou choix commercial ?

Google Flight Search percera-t-il en Europe alors que le marché est déjà largement saturé. Des acteurs de longue date sont en effet présents comme Liligo, Easyvols ou encore Billetmoinscher.com

Google Flight Search

Après sa réouverture, le château de Chimay entre dans l’ère technologique

Depuis plus de 1000 ans, le château de Chimay se dresse en plein coeur de la Principauté, juste en face de la collégiale et sur la place rénovée par la ville en 2012.

Après plusieurs mois de rénovation intensive, le château de Chimay rouvrira ses portes dès le 21 février. Au menu des visiteurs, 5 pièces maîtresses du château :

  • Le grand hall
  • La salle des gardes
  • Le salon des portraits
  • La chapelle
  • Le théâtre

Mais l’intérêt que nous portons à cette nouvelle n’est pas uniquement lié à la réouverture du château en tant que telle mais. La réouverture s’accompagne en effet d’un remaniement complet de la visite qui se fera désormais à l’aide de la technologie.

Fini en effet le temps du guide et de la visite guidée. Désormais, le visiteur disposera d’une mini tablette intuitive et pourra consulter les informations souhaitées à la demande. Avec un parcours long ou court, plusieurs niveaux de lectures et différentes langues, la visite sera sans aucun doute adaptée à différents groupes cibles.

La visite numérique ne s’arrêtera pas qu’à la tablette puisqu’un film 3D d’environ 15 minutes sera en effet proposé à la fin de la visite. La diffusion aura lieu au sein même du théâtre du château.

Tourisme : La Belgique plus attractive

World economic forumDévoilé jeudi 07/03 à Genève, l’indice 2013 du Forum Economique Mondial indique que notre pays devient plus attirant sur le plan touristique.

Cet indice de la compétitivité touristique est mis à jour de façon biannuelle et porte sur 140 pays dans le Monde. Les données proviennent d’experts du domaine du voyage et du tourisme, de compagnies aériennes et d’organisations internationales.

Au total, ce n’est pas moins que 5 places que notre pays a gagné dans ce classement, passant de la 23ème place à la 18ème place. Certains domaines voient également notre pays se classer dans les 10 premières ou à la porte des 10 premières places. Notre offre de transport par exemple, et notamment la densité du réseau routier, est saluée (8ème place). On retrouve également la santé et l’hygiène (11ème place), ou encore le respect environnemental (13ème) même si des efforts doivent encore être prévus pour limiter le nombre d’émissions de C02 par tête d’habitant.

Notre pays souffre par contre de lacunes en matière de compétitivité des prix notamment à cause de son système de taxation et du prix des carburants.

Dans ce classement, la Suisse continue de monopoliser la première place. Depuis la création de l’indice il y a environ 10 ans, c’est en effet la Suisse qui occupe la tête du classement.

Le podium est complété par l’Allemagne et l’Autriche. Derrière, la France a perdu 4 places et se retrouve au 7ème rang, l’Espagne gagne 4 places et se retrouve juste derrière le trio de tête.

Le top 10

  1. Suisse
  2. Allemagne
  3. Autriche
  4. Espagne
  5. Royaume-Uni
  6. Etats-Unis
  7. France
  8. Canada
  9. Suède
  10. Singapour

De fortes augmentations ont été enregistrées notamment pour la Nouvelle-Zélande qui passe de la 19ème à la 12ème place et le Japon qui passe de la 22ème à la 14ème place. Le Brésil et l’Inde ont également enregistré de belles progressions.

Les conclusions de l’étude montrent aussi que le secteur du tourisme résiste encore et toujours à la crise :

« Le secteur du tourisme est resté relativement résistant l’année dernière, en dépit de la mauvaise situation économique, caractérisée par une croissance fragile, des tensions macroéconomiques et un chômage élevé dans beaucoup de pays ».

Reste à voir quel est le réel intérêt d’un tel indice. Quel est en effet l’intérêt de prendre en compte le système de taxation d’un pays comme élément de l’attractivité touristique … j’ai mes doutes.

Si l’on compare également avec le classement des destinations touristiques publié par l’OMT (Organisation mondiale du tourisme), quelques différences sont flagrantes. Ainsi la Chine, qui occupe la 3ème position dans le classement de l’OMT en 2010 ne figure pas dans le top 10 de l’indice.

Les habitudes d’achat des Finlandais en matière de tourisme

Les résultats d’une étude portant sur les habitudes d’achat des Finlandais en matière de tourisme vient d’être publiée. L’étude, réalisée par TNS Gallup Finland, porte sur Décembre 2012.

61% des participants ont indiqué avoir cherché une agence de voyage ou le site Internet d’un hôtel pour planifier leur séjour. C’est étonnamment plus que les comparateurs en ligne ou les OTAs.

La possibilité de comparer les prix est un des éléments clés favorisant la recherche de voyages chez les Finlandais. Cela ne fait pas d’eux des indécis puisque selon d’autres statistiques publiées par Statistics Finland’s, 65% des consommateurs ont acheté des produits ou des services en ligne en 2012. Ce pourcentage atteint même plus de 80% lorsqu’on prend en compte uniquement les 16 à 44 ans.

finland-tourism

Parmi les achats préférés des Finlandais, on retrouve le tourisme aux deux premières places. Les hébergements en premier suivi des autres services liés au tourisme en deuxième.

L’application mobile d’Expédia fait peau neuve

ExpediaExpedia propose depuis peu une mise à jour de son application mobile. La grande nouveauté est la possibilité de réserver directement des vols à travers l’app.

Au total, ce sont désormais plus de 150 compagnies aériennes et plus de 140.000 hôtels qui sont directement accessibles depuis l’application Android ou iOS. L’utilisateur qui choisit ce mode de réservation aura par ailleurs la possibilité de bénéficier de remises spécifiques à ce canal et allant jusqu’à 30%.

« En tant que pure player, offrir une prestation multicanal intégrée fait partie de notre ADN. Ainsi, notre expertise technologique nous a permis de répondre aux besoins spécifiques des voyageurs pour que nos clients bénéficient d’une expérience de qualité quelle que soit la plateforme utilisée. »

Isabelle Pinson, Directrice Générale d’Expedia.fr

Les choix qu’Expedia a été amené à faire lors du développement de l’application se sont basés sur l’analyse des données des utilisateurs actuels de l’application. Sur base des 10 millions de téléchargement déjà enregistré, Expédia a tiré le profil suivant :

Le m-voyageur :

  • Est un homme ou une femme qui voyage essentiellement seul
  • souhaite, dans le cadre d’une annulation ou pour répondre à un besoin de dernière minute, effectuer une réservation (43% des réservations d’hôtels effectuées grâce à l’ancienne application ont été effectuée 24 heures avant le départ.
  • professionnel utilise ce canal pour réserver ses déplacements
  • de loisirs utilise ce canal principalement pour des réservations de dernière minute

Les chiffres d’Expedia confirment la tendance mondiale qui veut que la personne qui utilise son mobile pour réserver un voyage le fait généralement dans les 24 heures avant son départ.

La mise à jour de l’application traduit également la volonté d’Expédia de mettre en place une véritable stratégie multicanal. Outre l’application smartphone, Expedia dispose également d’un site optimisé pour les mobiles.

Application expedia

Asie-Pacifique : Le secteur de l’e-tourisme en pleine croissance

Une progression à 2 chiffres est attendue pour le secteur de l’e-tourisme dans la zone Asie-Pacifique. En 2013, PhoCusWright s’attend à un chiffre d’affaires de 91 milliards de dollars contre 79 milliards de dollars en 2012, soit une croissance attendue de 15%. Ce taux est près de 2 fois plus élevé pour l’e-tourisme que pour le tourisme traditionnel (Qui passe quant à lui de 331 milliards de dollars à 357 milliards de dollars soit une augmentation de près de 8%).

Les raisons de cette croissance peuvent être multiples : l’augmentation du pouvoir d’achat de la classe moyenne ainsi qu’une augmentation de la pénétration d’Internet au sein des ménages peuvent ainsi expliquer cette hausse.

Parallèlement à ces informations de PhoCusWright, les prévisions d’eMarketer indiquent également une croissance soutenue dans ce secteur dans les années à venir. Ainsi, en 2016, le marché chinois devrait représenter à lui seul 50 milliards de dollars. (Chiffre qui comprend à la fois les ventes en ligne, sur smartphone et sur tablette).

Ces prévisions illustrent à quel point il est opportun pour certains acteurs européens de songer à se déployer à l’international afin de toucher une population extrêmement large et de profiter en même temps d’une croissance soutenue et structurelle du secteur.

L’effet David Beckham sur le tourisme

Non ce n’est pas une blague ! Le joueur anglais, récemment acheté par le club de football du Paris St-Germain, fait actuellement le bonheur du secteur du tourisme, que ce soit les compagnies aériennes ou le secteur hôtelier parisien.

Selon lastminute.com, la star, qui fera ses débuts sous son nouveau maillot le dimanche 17 février, a engendré une hausse de 34% du nombre de réservation de vols vers Paris.

Les hôtels parisiens situés à proximité du stade ont, quant à eux, vu une augmentation de 23% par rapport à la même période l’année passée.

Pas mal pour un pressque désormais papy du foot !

 

Hop : L’essai d’Air France pour concurrencer le low-cost

Hop low cost Air FranceAir France, à compter du 1er avril de cette année, va regrouper sous le label « Hop ! » toutes ses lignes régionales, mais pour ses seuls appareils de moins de cent sièges.

Concurrencer le low-cost et maintenir la clientèle d’affaires

C’est le mot d’ordre de la compagnie, concurrencer le low-cost, mais sans abandonner la clientèle d’affaires. Les premiers prix pourront donc descendre jusqu’à 55 euro. Mais actuellement 30 % des billets achetés sur ces lignes constituent 60 % des recettes de la compagnie. Il s’agit des voyageurs d’affaires, auxquels Air France n’envisage absolument pas de renoncer. Il sera donc toujours possible de prendre des billets avec des prestations complètes pour des trajets, par exemple, à plus de 350 euro sur ces mêmes lignes.

Un nouveau label : Hop !

L’annonce a été faite le 28 janvier dernier par les deux PDG, Alexandre de Juniac pour Air France et Lionel Guérin pour la future société Hop ! et pour une mise en place au 1er avril de cette année. Les trois filiales régionales actuelles d’Air France – Airlinair, Brit’Air et Régional – seront regroupées sous ce nouveau label. Sont concernées, les 136 lignes des trois opérateurs actuels et pour les seuls avions de moins de cent places. Si les trois compagnies régionales continueront d’avoir une existence juridique propre au sein de la marque « Hop ! », elles bénéficieront d’un nom, de fonctions support, d’une grille tarifaire et d’un site Web communs. Les appareils verront également leur habillage extérieur changer, et les personnels auront de nouveaux uniformes.

Une réorganisation prévue au plan de restructuration Transform 2015

La réorganisation du réseau européen d’Air France entre trois marques distinctes était prévue au plan de restructuration d’Air France intitulé Transform 2015. Les lignes à dominante long-courriers et voyages d’affaires conserveront le nom de la compagnie, les lignes à dominante loisirs prendront le nom de Transavia, et les lignes régionales s’appelleront Hop !.

Des bénéfices attendus d’ici à  2015

Les lignes régionales d’Air France sont actuellement déficitaires. Leur regroupement sous une même marque vise d’abord à en réduire les coûts de fonctionnement (de 15%) avec pour objectif de les ramener aux bénéfices d’ici à 2015. Air France annonce la suppression de 20 appareils environ (un peu plus de 20% de sa flotte actuelle) et de 190 postes (5,4% des effectifs). La direction de la compagnie met la pression sur les syndicats, avec un ultimatum au 1er avril, afin d’aboutir à un accord qui « permettra d’éviter les licenciements secs ».

Air France annonce par ailleurs qu’une augmentation de son capital n’est pas à l’ordre du jour, à moins que « des investisseurs publics ou parapublics [ne] veu[illent] prendre une participation minoritaire ».