L’exploitation des réseaux sociaux par l’industrie hôtelière

qubit logoLa société QuBit.com a publié dernièrement un rapport sur l’utilisation du Web et des réseaux sociaux au Royaume-Uni pour les réservations de séjours en hôtel. Cette étude est d’autant plus intéressante que les trois quarts des recherches liées au tourisme sont réalisées en ligne, et qu’un tiers des revenus des hôtels provient des réservations. Les hôteliers cherchent donc constamment à maîtriser l’art de la vente de la meilleure chambre au bon client et au bon moment.

L’étude porte sur dix des principales marques ou chaînes hôtelières britanniques – par ordre alphabétique : Agoda.co.uk, Booking.com, Hilton, Holiday Inn, Hoteldirect.co.uk, Hotels.com, Marriott, Premier Inn, Travelodge et Venere.com. Il ressort de l’étude que la plus forte présence sociale est assurée par Booking.com, quand Hotels.com est la marque la plus visible sur les recherches.

La présence d’une marque sur le plan social est très importante. Le voyageur moyen regarde en effet 10 sources d’information avant de réaliser une réservation. Les recommandations et les revues d’internautes sont donc primordiales dans ce contexte. Elles prennent d’ailleurs une part de plus en plus importante dans les décisions d’achat de voyages.

QuBit s’est intéressé à la présence des 10 marques sur Facebook, Google+, LinkedIn, Pinterest et Twitter. Booking.com s’avère avoir la plus forte présence de ces marques à la fois sur Facebook, Pinterest et Google+ et est parmi les 3 à 4 plus importantes sur LinkedIn et Twitter. C’est de loin la marque d’hôtels ayant la plus forte présence sociale. Hilton et Holyday Inn sont les deux suivantes, à quasi égalité mais assez loin derrière avec un « score social» de 28% inférieur à celui de Booking.com. QuBit note par ailleurs que 6 de ces 10 marques ont démarré leur activité sociale sur Pinterest.

Mais il est également primordial pour les chaînes hôtelières d’être correctement référencées. QuBit a étudié le nombre de recherches effectuées sur Google à l’aide de mots clés ciblés et à l’aide des noms des marques, pour des référencements payants ou organiques, et pour les seules recherches ayant renvoyé les noms des chaînes hôtelières en première page de résultats.

Les résultats sont saisissants. Hotels.com a été trouvé 100 millions de fois, quand les suivants, Premier Inn et Booking.com ont été trouvés resp. 56 et 54 millions de fois seulement. En bas de tableau, 2 marques n’ont pas été trouvées, ou de manière non significative (quelques milliers de fois seulement). Par ailleurs, Marriott et Hilton ne sont trouvés que sur le nom de leur marque, et pas sur les mots clés cibles. De même, Agoda.com et Holiday Inn sont quasi exclusivement des marques trouvées sur du référencement payant, et pas sur du référencement organique. Mais cela peut être le fruit d’une stratégie marketing très ciblée, d’autant que ces deux marques sont autant retrouvées que les autres marques les plus retournées en première page de résultat, pour ces seuls référencements payants.

Nouvelle application Android CarPooling.com

La société allemande CarPooling.com, numéro 1 européen du covoiturage qui déclare faciliter la mise en relation de plus d’un millions de voyageurs par mois, a annoncé le 19 septembre dernier le lancement d’une nouvelle application Android disponible en 6 langues.

La version précédente de cette application, développée pour iOS et Android, avait déjà été téléchargée 550 000 fois. Elle permettait la mise en relation de conducteurs et de voyageurs, chacun pouvant indiquer avec qui il souhaitait voyager, le type de confort ou d’espace souhaité, les points de rendez-vous et les montants souhaités à payer.

La nouvelle version 2.0 de l’application mobile de CarPooling.com, mise en ligne pour les téléphones fonctionnant sous Android, possède maintenant des fonctionnalités qui doivent améliorer la qualité du service.

De options de recherche supplémentaires ont été ajoutées, qui permettent de trouver des voyageurs dignes de confiance. Les informations accessibles à présent sont, entre autres et par exemple, les notes attribuées aux utilisateurs, leurs photos ou encore les types des véhicules disponibles.

Les réservations en ligne sont à présent accessibles pour toutes les destinations. Il est aujourd’hui aussi facile de réserver un siège dans un véhicule privé que de réserver un billet de train ou d’avion. Trouver une solution de covoiturage de Paris à Bruxelles par exemple devient ici un jeu d’enfant !

Le système de messagerie est plus intuitif et autorise les dialogues interactifs et temps réel entre conducteurs et passagers. Un système d’alerte en mode « push » assure également de ne perdre aucune notification de message ou de réservation.

Google Maps est mis à contribution pour indiquer les points de rendez-vous. Les utilisateurs peuvent maintenant visualiser exactement les points de départ et d’arrivée sur leurs smartphones.

Enfin, CarPooling.com permet avec sa nouvelle application (en option) le paiement sécurisé en ligne via PayPal.

Il est intéressant de relever que d’après CarPooling.com, ses principaux concurrents sont les compagnies de train et de cars. On comprend mieux ainsi la nature des évolutions de l’application mobile proposée par la compagnie allemande d’aide au covoiturage.

(Sources : CarPooling.com et TechCrunch.com)

Le voyage ne se conçoit plus en dehors des réseaux sociaux

Tripadvisor logoTripadvisor, le plus important site Internet de partage d’expériences sur des établissements hôteliers, a révélé les résultats d’un sondage sur les réseaux sociaux, réalisé à partir des réponses de plus de 1700 Américains.

La relation entre voyage et réseau social est en effet évidente, lorsqu’on sait que 76% d’entre eux font part de leur expérience sur Internet. 40% des personnes interrogées utilisent les canaux sociaux pour décider de leur destination et 42% du panel s’en servent pour planifier leur séjour. 64% d’entre eux se réfèrent à un site comme TripAdvisor pour chercher des idées pour leur voyage.

Il ressort du sondage que ce que les internautes interrogés partagent le plus sont les photos. Ainsi, 91% d’entre eux postent des images de leurs vacances. 34% se réfèrent aux avis émis sur les hôtels, les restaurants, etc. au cours de leur séjour et ils sont 27% à poster un avis en arrivant dans leur chambre d’hôtel, 25% à le faire lorsqu’il sont sur un lieu touristique et 19% lorsqu’il dînent dans un restaurant.

Les sondés partagent leurs expériences à 52% pendant leur voyage ou après être rentrés chez eux, quand 52% s’y mettent juste après la fin de leur séjour. Lorsqu’on demande à ces internautes pourquoi ils utilisent des sites comme Tripadvisor, les réponses sont diverses : 36% apprécient le fait de partager leurs retours et leurs photos avec leur famille et leurs amis ; 27% trouvent amusant de publier des images ou de montrer ce qu’ils font durant leurs vacances. 37% pensent que les réseaux sociaux leur ont été utiles pour organiser leur voyage.

Et pour démontrer une nouvelle fois, si besoin est, que le voyage ne se conçoit plus sans Internet, les chiffres de TripAdvisor sont éloquents : le site regroupe 75 millions d’avis, 50 contributions y sont postées chaque minute et un avis sur quatre est écrit depuis un compte Facebook.

Voyage SNCF veut se développer à l’international

Logo SNCFLe 19 septembre dernier, la SNCF annonçait le lancement imminent d’un site Web ouvert aux passagers désirant voyager à travers l’Europe. L’intention de la Société Nationale des Chemins de fer Français est de fournir un mode de réservation plus facile et plus rapide aux passagers traversant le continent. Son but est également de devenir le leader européen de la distribution ferroviaire.

Les deux directeurs généraux de SNCF-Voyages et de Voyages-SNCF.com, respectivement Barbara Dalibard et Yves Tyrode, viennent d’annoncer au Salon Ferroviaire de Berlin – Innotrans 2012, qui se tient du 18 au 21 septembre – que « cette nouvelle dimension répond à l’ouverture des marchés en Europe, à l’évolution des modes de consommation et à l’influence des grands acteurs du [numérique] qui transforment le marché du e-tourisme. »

Depuis le jeudi 20 septembre donc, les deux sites Raileurope.co.uk pour le seul Royaume Uni et TGV-Europe.com pour toute l’Europe, offrent aux voyageurs paneuropéens une solution en ligne de réservation de billets pratique et rapide. Les clients hors Europe continueront, eux, d’être redirigés vers le site de la marque Rail Europe.

Cette offre vise aussi à protéger le business de la compagnie et à l’étendre à des offres de voyage et de transport plus complètes.

Guillaume Pépy, Président de la SNCF, rappelait ainsi que sa société ne souhaitait pas se retrouver malgré elle sous la coupe des moteurs de recherches majeurs du marché. La position de ces derniers, apparemment neutre, est en effet perçue comme pouvant devenir dangereuse pour les compagnies de voyages, du fait de leur capacité à contrôler l’information liée aux recherches sur les voyages et de leur potentielle capacité à se rémunérer sur le dos des compagnies de voyage. Cela s’est d’ailleurs déjà vu avec Google Flight qui propose des items payants pour les recherches effectuées sur son moteur.

(Sources : pros-du-tourisme.com et The Guardian)

La société belge TagTag City élue start-up européenne de l’année 2012

Logo TagTac CityAu mois de juin dernier le jeune société belge TagTagCity.com a été élue start-up européenne de l’année par un groupe d’investisseurs rassemblés à Luxembourg.

Créée par trois passionnés, Olivier Poulaert pour le tourisme, Geoffroy Simon pour la technologie et Stijn Vander Plaetse pour l’innovation, cette petite entreprise a tagué depuis le mois de mars 2012 les monuments de Bruxelles et de Knocke-Heist à l’aide de puces NFC (pour Near Field Communication, des puces permettant une communication en champ rapproché), à l’aide de codes QR (pour Quick Response code, les équivalents en 2 dimensions des codes à barres) et à l’aide d’URL raccourcies. Ces tags sont tous accessibles aux téléphones mobiles des visiteurs.

Elle s’est appuyée pour cela sur l’Office du Tourisme Bruxellois et sur la ville de Knokke. C’est une caractéristique de cette start-up, qui préfère travailler directement avec les villes plutôt que de mobiliser des équipes entières de commerciaux pour aller à la rencontre des commerçants. A charge pour ces villes de sensibiliser ensuite les commerces. Depuis le mois de mars, TagTag City a ainsi placé près de 2 500 tags dans ces deux villes.

L’intérêt pour le visiteur est de pouvoir accéder à des informations sur un site ou un lieu en scannant les tags qui y sont placés. Les fonctions de géo-localisation des smartphones sont aussi utilisées par la société afin d’assister la visite de la ville.

TagTag City élargit son offre également aux commerçants, en leur proposant l’hébergement de leurs sites mobiles sur sa plateforme. Les commerces peuvent y fournir des informations très basiques (horaires d’ouverture par exemple), des informations plus complètes ou plus construites, mais aussi des promotions accessibles seulement aux clients qui auront scanné leurs tags.

La prochaine étape sera pour l’entreprise de taguer cinq nouvelles villes belges, dont Mons et Liège par exemple, d’ici à la fin de l’année 2012. Elle espère s’étendre dès 2013 à l’international. Pour ce faire, TagTag City souhaite à présent lever des fonds rapidement pour un montant de 400 à 500 000 euro.

Son titre de start-up européenne de l’année devrait l’y aider !

Les recherches Google Maps montrent les habitudes de voyage

Google mapsGoogle Maps a inspecté les recherches les plus fréquentes sur son site cet été

L’équipe de chercheurs de Google Maps s’est amusée à regarder comment les habitants de l’hémisphère nord avaient organisé et passé leurs vacances cet été. Ils se sont appuyés sur les requêtes de recherche formulées sur maps.google.com entre la fin du mois de mai et le début de celui de septembre, et ce dans plusieurs pays.

Ces chercheurs considèrent en effet qu’inspecter, pour chacun de ces pays, quelques-unes de recherches les plus fréquentes ou les lieux les plus souvent demandés fournit une indication sur la manière dont les personnes ont passé leur été dans le monde.

Les recherches sont d’abord fonction de la région

Google constate ainsi que les nord américains ont d’abord cherché les meilleures plages. Google se demande d’ailleurs si c’était pour mieux résister à la canicule de cet été, puisqu’en Espagne, en France et en Italie ce sont les piscines communales qui ont été les plus cherchées. Au Royaume-Uni en revanche, que Google qualifie de destination « plus fraîche », ce sont les activités en salle qui auront eu la faveur des recherches : salles et terrains de squash, bars, autres salles de sport.

Mais surtout, et comme on pouvait s’y attendre, les recherches se sont focalisées sur les voyages, et principalement pour les solutions d’hébergement dans à peu près toutes les régions du monde analysées par Google.

Beaucoup des destinations recherchées concernaient d’abord des sites extérieurs

Les recherches les plus populaires aux USA concernaient ainsi les parcs nationaux américains et les îles hawaïennes. En Europe et au Canada ce sont les parcs nationaux ou régionaux, les zoos et les jardins qui apparaissent dans le haut des recherches les plus fréquentes. Google Maps aura également constaté que les lieux majeurs pour chaque pays étaient aussi les plus fréquemment recherchés : les chutes du Niagara au Canada ; la Tour Eiffel en France, le Taj Mahal en Inde ou l’Empire State Building à New York par exemple.

Les Jeux Olympiques de Londres 2012 auront également influencé ces recherches. Le Stade de Wembley et le Stade Olympique ont été les endroits les plus cherchés pour tout le Royaume Uni cet été.

Quelle conclusion en tirer ?

Est-ce parce que ces sites sont les plus visités dans le monde qu’ils sont les plus cherchés sur Google Maps, ou bien l’inverse ? L’équipe de Google Maps ne statue pas sur cette question, mais dit en revanche que les habitudes de voyage sont clairement inscrites dans son historique des requêtes, celles formulées sur son site de recherche spécialisé.

(Source : Google Maps – Lat-Long Blog)

TravelClan, un réseau social ambitieux pour les professionnels belges du secteur du tourisme

TravelclanLe 11 septembre dernier, a été lancé TravelClan, un réseau social conçu pour les professionnels belges du secteur du tourisme.

Linkedin, Viadeo, etc. ont contribué à l’essor des réseaux sociaux professionnels et TravelClan est d’ailleurs pensé à partir des mêmes concepts : les membres disposent de profils, peuvent partager des pages, les partager, indiquer qu’ils les trouvent utiles… Après la France et les Pays-Bas, c’est donc au tour de la Belgique de se doter de cet outil B2B qui met en relation les professionnels des agences de voyage, des compagnies aériennes, des tour opérateurs, du secteur hôtelier, etc. Cet aspect communautaire se traduit également dans la mise à disposition d’un forum, qui a pour ambition de devenir une source d’informations de référence en ce qui concerne les croisières, le réseau BTN…

« C’est un peu l’histoire de l’œuf et de la poule : nous avons besoin de contenu pour être crédibles, mais nous devons être crédibles pour proposer du contenu »

Jeroen van der Velde, créateur de TravelClan.

Par ailleurs, les professionnels belges du tourisme ont accès aux actualités traitées par la presse par le biais d’une newsletter, rendue possible grâce au partenariat établie avec Copiepresse sur les droits d’auteur. Vouloir fédérer les professionnels du tourisme est un objectif ambitieux car il s’agit d’une branche qui travaille plutôt de façon individualiste, comme ont pu le constater les syndicats ou les différents clubs qui se sont constitués autour de ce milieu.

Mais TravelClan veut être davantage qu’un réseau social : si l’inscription est gratuite, les entreprises ont la possibilité, moyennant finance, de disposer d’une page pour se présenter et ainsi de communiquer avec les membres de leur personnel et avec leurs clients. La géolocalisation via Google Maps peut y être intégrée, de même que le calendrier des prochains événements ou des « travel deals » à destination des agences de voyage. TravelClan propose également des formations en e-learning.

Fivetrip ne s’est pas encore inscrit mais on ne manquera pas de vous faire un retour dès qu’on sera enregistré. Si vous avez déjà des retours, n’hésitez pas à les partager via les commentaires.

Google dresse le portrait du voyageur 2012

Logo GoogleQuelles sont les habitudes des internautes qui réservent leurs voyages sur Internet ou via leur téléphone mobile? Google répond à cette question en publiant le portrait du voyageur en 2012. Pour parvenir à ce résultat, les données issues d’une étude réalisée chaque année par le moteur de recherche et baptisée « Travel’s Road to decision » et l’analyse des requêtes des internautes ont été croisées. Environ 7000 personnes, qui ont récemment voyagé pour le plaisir ou pour les affaires ou qui ont réalisé une croisière, ont été interrogées.

C’est loin d’être une surprise, c’est même une évidence : les voyageurs, quel que soit l’objet de leur voyage, passent majoritairement par Internet pour faire des recherches ou réserver leur séjour: 83% en ce qui concerne les séjours de loisirs et 76% en ce qui concerne les voyages professionnels. Ce qui change, c’est le support. Ils délaissent leur ordinateur au profit de leur smartphone ou de leur tablette. Pour les voyages d’affaires, le téléphone est par exemple utilisé dans 51% des cas, soit le même pourcentage qu’en 2011 mais contre 40% en 2010.

Quant aux recherches effectuées sur Internet, les voyages de loisirs et professionnels sont préparés différemment. Dans le premier cas, les internautes passent en priorité par les moteurs de recherche, avant de surfer sur les sites des hôtels et des compagnies aériennes. Dans le second, les hôtels sont privilégiés, suivis des compagnies aériennes et des moteurs de recherche. Pour les réservations via un smartphone, les sites mobiles sont par ailleurs préférés aux applications, quel que soit le type du voyage.

Les vidéos online sont un moyen très apprécié des internautes qui programment un voyage. Ils consultent aussi bien les vidéos réalisées par les hôtels ou compagnies aériennes que celles des professionnels du tourisme ou d’autres touristes.

Le voyageur 2012 est aussi fortement fidélisé, et le pourcentage est plus important concernant les voyageurs d’affaires. Ces derniers sont 70% à faire partie d’un programme de fidélité pour les vols et 68% à bénéficier de tarifs préférentiels à l’hôtel. Mais la majorité avoue ne pas se servir de tous les programmes de fidélité dont ils font partie.

Quant à la destination, elle n’est pas l’élément déclencheur des recherches car près des deux tiers des voyageurs, toutes catégories confondues, commencent à surfer sur Internet avant de décider du lieu de leur séjour et de la façon dont ils s’y rendront.

La présentation contenant le détail des résultats peut être consultée en ligne

Aux USA, 2 utilisateurs sur 5 de smartphones ont accédé à du contenu touristique en juillet 2012

ComScore logoL’étude qui mène à ce constat a été réalisée et publiée la semaine dernière (le jeudi 30 août 2012) par la société comScore Incorporation. Leader dans le domaine de la mesure et de l’évaluation du monde numérique, comScore s’est en effet intéressé aux comportements en e-tourisme des utilisateurs américains de smartphones. Les données analysées par la société avaient préalablement été récoltées durant le mois de juillet dernier à l’aide de son service Mobile Metrix 2.0.

Il s’avère qu’en juillet 2012, 40 millions de consommateurs américains âgés de 18 ans et plus, soit pratiquement 2 utilisateurs sur 5 (37%), ont visité des sites de voyages ou ont utilisé des applications d’e-tourisme à partir de leurs smartphones – tous OS mobiles confondus. Ce sont par ailleurs les femmes qui auront eu la plus forte tendance à accéder aux sites d’agences de voyages en ligne.

Cette tendance à la différenciation sur les genres lors des visites des sites d’e-tourisme est même significative lorsque l’on évalue les 15 sites de voyages les plus visités sur le mois. Les femmes utilisent bien plus que les hommes les smartphones pour naviguer sur les sites d’agences de voyages en ligne. Comparé au nombre total de visiteurs, les femmes sont 22% de plus que les hommes à avoir visité le site d’Orbitz Worldwide par exemple et elles sont 37% de plus pour le site de Travelocity. Parmi ces mêmes 15 sites, un seul aura finalement été visité par plus d’hommes que de femmes : Priceline.

En revanche, les hommes sont majoritairement utilisateurs des principaux sites des compagnies aériennes et de leurs applications dédiées. Pratiquement 75% des visiteurs du site Web de Delta Airlines sont des hommes par exemple.

Quant aux sites des hôtels, l’étude montre également une différenciation des visites en fonction du genre et de l’hôtel. Les femmes sont majoritaires parmi les visiteurs des sites des groupes InterContinental Hotels et Wyndham Wolrwide, alors que les hommes sont plus nombreux à avoir visité le site de Hilton, et que d’autres sites, comme celui du groupe Marriot par exemple, sont visités à parité par les hommes et les femmes.

comScore a également comparé les utilisations de navigateurs et les utilisations d’applications spécialisées, à la fois pour le temps passé à naviguer sur les sites d’e-tourisme et aussi pour les volumes de contenu échangé. Ici encore les comportements divergent. Si le temps passé sur les navigateurs (47% du temps total) et celui passé sur les applications dédiées à l’e-tourisme (53%) sont équitablement répartis, l’essentiel du contenu consommé sur les smartphones l’a été à partir de ces applications dédiées (83% du contenu total) plutôt qu’au travers des navigateurs Web (17%).

A propos du temps passé sur navigateur ou sur applications spécifiques, l’étude note toutefois de vraies disparités selon les sites. Les sites de Kayak.com ou Delta Airlines ont ainsi vu le temps passé sur leurs propres applications par les internautes être largement supérieur à celui consacré à leur visite par le biais d’un navigateur Web, respectivement 94% et 87% du temps total. Il en est de même, mais dans l’autre sens, pour les sites de Hilton Hotels et InterContinental Hotels Group qui auront vu le temps passé sur leurs sites via un navigateur Web plutôt que leurs applications représenter respectivement 99,7% et 93,6% du temps total de connexion.

(Sources : www.comScore.com/Press_Events/)

Au Brésil, l’e-tourisme progresse fortement

Logo tourisme BrésilDans un communiqué publié le 29 août dernier sur son site, la société comScore, Inc. relève qu’un nombre record de brésiliens se tournent aujourd’hui vers le Web pour prévoir et réserver leurs voyages.

L’audience des sites brésiliens d’e-tourisme a pratiquement triplé en trois ans (de juillet 2009 à juillet 2012). Au mois de juillet dernier, un tiers des internautes brésiliens âgés de 6 ans et plus ont d’ailleurs visité ces sites à partir d’un ordinateur à la maison ou au travail. Cela représente 16,5 millions de personnes au total pour ce seul mois, en progression de 18% par rapport à l’année précédente. C’est un record pour le pays.

Le Directeur Général de comScore pour le Brésil, Alex Banks, indique que

« L’année 2012 a été marquée par une croissance rapide de l’espace de l’e-tourisme brésilien, les deux principaux mois de vacances, janvier et juin, représentant les nouveaux records de visites de la catégorie. » Il ajoute, par ailleurs, « que les e-voyageurs achètent des vols, qu’ils recherchent des hôtels, qu’ils parcourent des sites de voyages pour trouver des conseils de déplacements, ou pour toute autre activité liée au tourisme, les consommateurs brésiliens comptent de plus en plus sur le Web pour la planification de leurs voyages. Les fournisseurs et les agences de voyage en ligne doivent faire en sorte que leurs stratégies numériques prennent en compte l’augmentation du nombre de ces voyageurs experts du Web, notamment lorsque l’on constate la compétition croissante pour attirer de nouveaux clients et retenir les anciens. »

L’enquête révèle également que les profils des internautes brésiliens ayant accédé aux sites d’e-tourisme en juillet 2012 sont constitués pour moitié d’hommes (50,6%) et pour l’autre moitié de femmes (49,4%). Un tiers des internautes avait entre 25 et 34 ans (32,6%) et plus de la moitié entre 25 et 44 ans (55,1%). Quant aux connexions, les deux principales origines géographiques sont São Paulo pour un tiers d’entre elles (32,0%) et Rio de Janeiro pour un huitième (13,0%), ce qui constitue pratiquement la moitié des visites liées à l’e-tourisme au Brésil.