La fréquentation des USA par les touristes chinois connaît actuellement une progression importante

Drapeau ChineLe site Want China Times indiquait dans un communiqué, au début du mois d’août, que le nombre de touristes chinois voyageant à destination des Etats-Unis d’Amérique avaient augmenté de 42,5% sur les cinq premiers mois de l’année 2012. Cette progression est plus importante que celles de tous les autres pays étrangers.

Pour le seul mois de mai, le nombre de touristes chinois a par ailleurs augmenté d’un peu plus de 26% par rapport au même mois de l’année précédente (2011). La barre des 110 000 a ainsi été franchie. En comparaison sur les deux mêmes mois (mai 2012-mai 2011), tous pays confondus, la progression des touristes à destination des USA était pourtant d’à peine 1% (à 5 260 000 visiteurs étrangers aux USA en mai 2012).

Dans un rapport qu’il publiait également début août, l’Office de l’Industrie du Voyage et du Tourisme américain indiquait que de janvier à mai 2012 plus de 520 000 touristes chinois avaient voyagé aux USA, soit la plus forte progression pour tous les pays étrangers.

Ce nombre fait entrer la Chine dans le Top 10 des pays étrangers visitant les USA. Si le Canada, le Mexique et la Grande-Bretagne restent aux trois premières places (dans cet ordre), la Chine est à présent classée en 8ème position et est le seul pays qui connaisse une progression supérieure à 20%. L’office précise que les pays du Top 3 et cités plus haut ont, eux, connus une diminution de 3% de leurs touristes dans le même temps.

Ce phénomène est principalement lié à la politique menée par le Président Obama, qui a signé un décret sur l’augmentation de 40% des autorisations de visas pour la Chine et le Brésil pour l’année 2012. On s’attend ainsi à ce que les touristes chinois contribuent au redressement de l’industrie et de l’économie du tourisme aux USA.

Want China Times est un site Web basé à Taïwan qui fournit des informations politiques, économiques et culturelles en Chine et à Taïwan.

(Sources : Want China Times et US Office of Travel and Tourism Industries)

Les canaux d’achat préférés des britanniques en matière de tourisme

Drapeau UKEn termes de tourisme, le Royaume-Uni est classé en 6ème position des destinations internationales en nombre de visiteurs, et en 7ème position pour les dépenses par visiteur. Ces dépenses ont d’ailleurs augmenté de 14% entre 2010 et 2011, à 139 milliards d’euro en 2010 et 158 milliards en 2011. Par ailleurs, courant 2012, 90% des britanniques envisageaient de partir en vacances dans l’année, soit 8 points de plus qu’en 2011 et malgré l’état de l’économie britannique.

KantarMedia a mené au mois d’avril 2012 une étude qu’il a publiée le 6 juin dernier, sur les usages du Web par les voyageurs britanniques. Il faut se souvenir qu’au début des années 2000, les internautes britanniques étaient ceux en Europe qui utilisaient le plus le Web pour réserver hôtels et billets : un tiers des transactions européennes d’e-tourisme provenait de ce pays. Etant donné la position aujourd’hui de cette destination par rapport à toutes les autres dans le monde en termes de visiteurs et de dépenses, l’étude de KantarMedia sur l’e-tourisme au Royaume-Uni est évidemment très intéressante.

Pour ce qui est des réservations de billets d’avions réalisées par les consommateurs britanniques, il ressort que la quasi totalité de ces voyageurs réservent à présent en ligne. Ils sont en effet 96% à réserver selon ce mode ! L’achat des billets directement à partir des sites Web des compagnies aériennes est d’ailleurs effectué par près des deux-tiers de ces voyageurs : 65% d’entre eux passent par les sites des compagnies aériennes, 31% à partir de sites d’agences de voyage, les 4% restant étant intitulés « autres ».

Les réservations d’hôtels réalisées en ligne par les voyageurs britanniques sont, elles, largement plus fragmentées : 28% de ces voyageurs ont effectué directement à partir du site Web d’un hôtel leur plus récente réservation pour un séjour, quand 31 autres pourcents d’entre eux ont réservé soit à partir d’une agence de voyage en ligne soit à partir d’un site de regroupements d’hôtels. Les réservations au Royaume-Uni sont également passées par téléphone (15%) ou en agence de voyage (11%), quand les 15% restant sont eux aussi intitulés « autres ».

Enfin, il est intéressant de relever les raisons qui font que les consommateurs britanniques préfèrent réserver à partir des sites Web d’hôtels plutôt que par ceux des agences de voyage.

Avantages hôtel

  • La première raison évoquée est la rapidité de l’opération de réservation (46% des voyageurs préfèrent passer par le site de l’hôtel pour cette raison, quand 12% considèrent que les sites d’agence de voyage sont plus rapides).
  • L’exactitude du prix est la deuxième raison évoquée (45% des voyageurs préfèrent passer par le site de l’hôtel, 10% par l’agence de voyage).
  • La compétitivité sur les prix est la troisième raison fournie par les britanniques interrogés (45% des voyageurs considèrent que le prix proposé par l’hôtel sera plus intéressant pour eux, quand 18% estiment que l’agence de voyage sera mieux placée).
  • Suivent : la facilité d’effectuer des modifications, à égalité avec la facilité de réserver et avec la justesse des informations (considérées comme plus aisées ou plus à jour à partir du site d’un hôtel).

L’ensemble des résultats de cette étude laisse donc entendre que les sites des compagnies aériennes et des hôtels ont la confiance des consommateurs britanniques, et que les agences d’e-tourisme ont des progrès à faire sur la communication à propos des services qu’elles savent rendre. Ces dernières ont encore, en effet, à gagner la confiance des consommateurs britanniques, tous adeptes des nouvelles technologies de l’information pour leurs e-réservations.

(Sources : kantarmedia.compete.com , www.tourismalliance.com et www.emarketer.com )

L’agence de voyage en ligne Ecotour rachetée par Tomorrow Focus

Ecotour Logo

L’agence de voyage en ligne Ecotour vient d’être rachetée par Tomorrow Focus, propriétaire du site HolidayCheck. C’est ce que le fondateur d’Ecotour, Guillaume Victor-Thomas, a annoncé sur son mur Facebook le 16 août dernier.

L’achat se déroulera en deux temps. Tomorrow Focus prendra dans un premier temps possession de 55% du capital de l’agence de voyage en ligne contre un montant évalué à environ 8,5 à 12 millions d’euros. La société allemande s’engage par ailleurs à acquérir le solde du capital. Ecotour, c’est 23 employés et un chiffre d’affaires prévisionnels de 50 millions d’euros en 2012 (Pas mal pour une société créée en 2006 !). L’opérateur français rejoint donc les 250 salariés du groupe allemand et ses 600 millions d’euros de chiffres d’affaires.

Au niveau commercial, il est prévu que les deux sites continuent d’exister. Des synergies entre la plate-forme de réservation d’Ecotour et les avis clients d’HolidayCheck seront mis en place.

L’utilisation des tablettes et smartphones dans le domaine du tourisme

xad telmetricsLes sociétés xAd et TelMetrics ont commandé une étude au cabinet Nielsen sur l’utilisation liée à l’utilisation des moyens mobiles (smartphones et tablettes) dans 3 domaines spécifiques (restaurants, l’automobile, les voyages). Ces 3 domaines avaient été sélectionnés car ils sont les plus susceptibles d’enregistrer de la croissance dans les 3 à 5 ans à venir. Les résultats de cette étude viennent d’être publiés.

xAd.com est un réseau publicitaire assurant la connexion entre les commerces locaux et les consommateurs mobiles. TelMetrics.com est un acteur majeur de l’industrie du comptage et du suivi des appels. Ces deux sociétés considéraient avoir un intérêt commun, dans le domaine de l’e-tourisme, et ont commandé à Nielsen une étude sur les habitudes d’utilisation des téléphones mobiles et des tablettes à cet usage, mais aussi sur les préférences des consommateurs mobiles.

Il existe une différenciation très nette entre les usages des smartphones et ceux des tablettes

L’enquête a été menée aux USA auprès de plusieurs milliers d’utilisateurs. Elle aura combiné une enquête auprès de 1 500 utilisateurs américains de smartphones et de tablettes et l’observation des comportements habituels de 6 000 utilisateurs Apple et Android. Elle montre finalement une différenciation particulièrement marquée des utilisations de ces deux supports, tablette et téléphone, lors de la recherche d’informations et lors de l’acte d’achat.

En effet, il s’avère que quand les téléphones sont plus utilisés pour trouver et contacter un commerce ou une entreprise, les tablettes sont plutôt utilisées pour les recherches, les comparaisons de prix et les avis d’utilisateurs. Dans le même ordre d’idée, 68% des utilisateurs de téléphones mobiles les utilisent hors de la maison, quand 72% des utilisateurs de tablettes les utilisent à la maison !

Par ailleurs, en cours de voyage un utilisateur de tablette sur deux préfère utiliser ses applications et se rendre directement à ses sites favoris ou familiers (46%) ou se rendre sur des sites qu’il a déjà visité (49%) plutôt que d’utiliser un moteur de recherche (15%).

Il y a d’excellentes raisons de faire de la publicité locale sur ces appareils mobiles

L’étude relève également d’excellentes raisons de proposer de la publicité mobile, à la condition qu’elle soit localement pertinente, ou qu’elle offre des promotions ou des bons locaux, ou qu’elle présente une marque nouvelle.

Ce sont là les trois raisons principales des clics sur les publicités reçues. De plus, deux utilisateurs sur trois se souviennent de ces publicités, quand une publicité sur trois reçoit un clic.

Les intentions d’achat sont par ailleurs très prononcées, à concrétiser dans l’heure ou dans la journée

A propos des restaurants, 64% des utilisateurs de smartphones et 44% des utilisateurs des tablettes souhaitent prendre une décision dans l’heure. Lorsqu’une recherche est lancée, les intentions d’achat dans la journée sont même de 87% pour un restaurant, 49% pour une automobile et 33% pour le domaine du voyage.

Pour finir, les recherches qui se transforment le plus souvent en achat concernent les restaurants (85%), les automobiles (51%) et les voyages (46%).

Selon TNooz.com, ces résultats corroborent dans l’ensemble ceux déjà rapportés par une étude précédente réalisée par Keynote Systems à propos des usages mobiles.

(Sources : xAd.com/…/mobile-purchase-path-insights-…-study/ et TelMetrics.com/mobile-path-to-purchase-study/)

Les hôtels pas convaincus par les réseaux sociaux

Ecole Hotellière LausanneUne récente étude du Département de Recherche de l’EHL (Ecole Hôtelière de Lausanne) et de Rate Tiger montre que l’hôtellerie préfère mettre l’accent sur la vente directe et qu’elle met, actuellement, un coup de frein à l’utilisation des médias sociaux. L’objectif déclaré des hôtels interrogés est de réduire les coûts liés aux nouvelles technologies.

L’enquête est internationale, ses résultats sont donc particulièrement pertinents. Ce sont 72 hôtels classés 3 et 4 étoiles, répartis sur cinq pays (Allemagne, Espagne, France, Royaume-Uni et USA), qui ont répondu à l’enquête. Les deux-tiers d’entre eux dépendaient de chaînes hôtelières quand le tiers restant correspondait à des hôtels indépendants. Les capacités d’hébergement allaient de 25 à près de 400 chambres par établissement. Enfin, fait intéressant, les personnes interrogées étaient aux deux-tiers des Directeurs Financiers et pour le reste des Directeurs Généraux, des Responsables des Ventes ou des Responsables des Réservations.

Le résultat de l’enquête indique que, si les hôtels considèrent l’utilisation des nouvelles technologies et des médias sociaux comme des formes innovantes de marketing, ils préfèrent néanmoins mettre l’accent à présent sur des modèles plus classiques de vente directe. La lutte pour maintenir les meilleures marges est en effet féroce et les médias sociaux ne parviennent pas à convaincre les hôtels quant à leurs impacts sur les réservations. Ces supports, bien que perçus comme innovants, sont donc aujourd’hui sortis des stratégies marketing à court terme de l’hôtellerie 3 et 4 étoiles.

Ainsi, un tiers des hôtels annoncent n’avoir aucune stratégie numérique sociale et 12% seulement d’entre eux utilisent les médias sociaux, sous quelque forme que ce soit, comme outil marketing. Les hôtels préfèrent finalement mettre en œuvre des stratégies plus classiques, par exemple sur les contrats pour les voyages d’affaires qui sont plus prévisibles. Parmi les autres stratégies souvent mises en œuvre par les hôtels, on trouve aussi des programmes de fidélisation des clients ou le travail avec les agences de voyages pour le segment des voyages d’affaires. Au niveau des stratégies numériques, les hôtels visent plus des campagnes de référencement sur Google. Le but évident est d’augmenter les visites sur le site Internet de l’hôtel et donc d’augmenter le nombre de réservations directes. La plupart des hôtels essayent en effet de regagner du terrain par rapport aux agences de voyage en ligne comme Booking.com qui plombent les marges avec leurs commissions élevées.

Les guides de voyages Frommer’s rachetés par Google

Frommers GoogleAprès l’achat en septembre dernier des guides gastronomiques Zagat, pour un montant d’un peu plus de 100 millions d’euro, le géant américain annonce compléter sa collection avec l’achat au mois d’août des guides touristiques de la marque Frommer’s, pour un montant non indiqué mais estimé à environ 20 millions d’euro par le Wall Street Journal.

Les guides touristiques Frommer’s, édités par John Wiley & Sons, ont la particularité de proposer des voyages à peu de frais. Le premier de ces guides, édité en 1957, proposait par exemple de voyager en Europe pour moins de 5 dollars par jour. Quant aux guides gastronomiques Zagat, ils proposent une base de données très importante d’avis et de notations d’internautes sur une quantité impressionnante de restaurants.

Il faut bien noter que Google n’achète pas là simplement des guides, touristiques ou gastronomiques par ailleurs. Les sites de ces guides vont évidemment venir grossir la base de données que détient à présent Google, qui les utilisera sans doute pour améliorer ses applications mobiles ou ses cartes. Mais Google achète également l’ensemble des avis d’internautes postés sur les sites électroniques des deux éditeurs.

Google annonce compléter ainsi son offre de guides et d’avis d’internautes. On peut envisager que les guides Frommer’s vont continuer d’être édités sous forme papier pendant quelques temps encore. Il est aussi possible qu’une fois complétés ou intégrés aux guides Zagat, seules les versions électroniques de l’ensemble seront alors fournies sur le site de Google.

Le porte-parole de Google a d’ailleurs expliqué que

« L’équipe de Frommer ‘s, la qualité et la portée de son fond fourniront un formidable complément à l’équipe de Zagat. Nous sommes impatients de commencer à travailler avec eux à notre but qui consiste à fournir un avis pour chaque endroit pertinent dans le monde ».

La vente a de fait été annoncée le 13 août dernier par John Wiley & Sons, propriétaire des guides Frommer’s. Ces guides n’étaient plus considérés comme étant en ligne avec leur stratégie d’affaires. Cette vente faisait donc partie de leurs plans, comme quelques autres marques leur appartenant par ailleurs – on entend parler de Webster’s New World et de CliffsNotes.

Il est à noter que l’action Google a gagné 2,0% au Nasdaq à l’annonce de cet achat.

(Sources : Le Monde et The Guardian).

L’Europe à la conquête de nouveaux touristes

Logo Union EuropéenneL’Europe reste encore et toujours la première destination touristique mondiale et compte bien le rester. Afin d’attirer encore plus de nouveaux voyageurs, la Commission européenne présentera des recommandations en septembre. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le développement de visas électroniques. C’est en tout cas ce qu’Antonio Tajani, commissaire européen en charge de l’Industrie et du Tourisme, a indiqué lors d’un point de presse sur le décalogue des droits des touristes dans l’UE.

«L’Europe reste la première destination au monde pour les touristes et elle doit tout faire pour défendre cette position. Elle fascine les touristes chinois et russes, mais les démarches pour l’obtention d’un visa découragent. La clef est la technologie, les visas électroniques. Nous devons voir ce qu’il est possible de faire dans le cadre des règles actuelles pour améliorer la délivrance des visas. Nous allons présenter une communication en septembre avec la commissaire (Cécilia) Malmström (en charge de la Sécurité et des Affaires intérieures)»

Parallèlement à ces simplifications administratives, d’autres projets sont étudiés comme la promotion du tourisme de basse saison entre l’Amérique latine et l’Union Européenne. Ce projet prévoit entre autres des promotions sur les places libres dans les avions et sur les places disponibles dans les hôtels. Il implique la collaboration des compagnies aériennes nationales (Espagne, France, Italie), des opérateurs de tourisme, des hôtels et même de chaînes de magasin (Cortes Ingles en Espagne).

En collaboration avec l’Argentine, le Chili et le Brésil, un projet pilote est d’ailleurs lancé afin de promouvoir les voyages vers l’Europe entre octobre 2012 et mars 2013. Les Européens, quant à eux, seront incités à voyager dans ces pays entre mai et octobre 2013. Par la suite, d’autres collaborations seront envisagées avec Israël, le Mexique, l’Uruguay et les Etats-Unis.

L’objectif est bien plus large que celui de garder le titre de première destination mondiale. Le tourisme est un secteur qui résiste bien aux crises et qui a un potentiel de croissance et de création d’emplois élevé et ce, surtout pour les jeunes. Le Commissaire a d’ailleurs évoqué le chiffre de 5 millions de postes.

Néanmoins, les obstacles seront nombreux à commencer par la sensibilité du sujet. Il faut par exemple savoir que la plupart des illégaux en Europe sont rentrés dans l’Union Européenne grâce à un visa touristique.

L’e-tourisme en Inde représente 83% des ventes e-commerce

Les derniers chiffres du e-tourisme en l’Inde sont tout simplement impressionnants. Selon une récente étude de Emarketer : 83% du marché du commerce électronique est occupé par l’e-tourisme. En 2011, le chiffre d’affaires de l’e-commerce s’élevait à 10 milliards de dollars en Inde. L’e-tourisme représentait alors environ 8 milliards de dollars et avait progressé de plus de 50%. En 2012, le secteur devrait représenter 11,50 milliards de dollars soit plus de 42% de croissance par rapport à 2011. Un taux qui fait rêver bien des secteurs économiques en ces temps de crise! Ces chiffres ont été rapportés par une étude de First Data Corporation, sous la direction d’Amrish Rau, vice-président et directeur national de l’institut qui a commandité cette étude.

E-Tourisme en Inde

 

Amrish Rau précise que

« Les trois premiers mois de cette année à eux seuls ont vu 31% et 28% de croissance pour les réservations de vols et de train respectivement. »

Les réservations en ligne sont en hausse constante et ce n’est certainement qu’un début. En effet, l’Inde a encore un énorme potentiel en matière de e-tourisme. Bien que le réseau internet s’améliore et l’équipement des foyers indiens progressent à grand pas, l’Inde a encore relativement du retard par rapport à ses homologues européens ou américains. On estime que si les Indiens consommaient sur le web comme les Américains, le marché du e-commerce pourrait atteindre près de 500 milliards de dollars! La marge de progression du e-tourisme est donc bien plus importante que pour les autres pays, comme la France par exemple. Même si le secteur du e-tourisme français se porte plutôt bien, et progresse même chaque année aux alentours de 15%, on est loin des 50% indiens! C’est sensiblement la même chose dans les autres pays européens, comme la Belgique, la Grande-Bretagne ou l’Allemagne, où la réservation de séjours sur Internet est rentrée dans les moeurs. A titre indicatif, moins de 10% des Français sont encore réfractaires à la réservation sur Internet.

L’e-tourisme en Inde a donc de beaux jours devant lui. L’année 2012, avant même qu’elle ne soit terminée, s’annonce déjà exceptionnelle. Avis aux entreprises de l’e-tourisme, il y a du business à faire en Inde!

E-Commerce Inde

La technologie encore trop peu souvent utilisée pour promouvoir les destinations touristiques

Australian Tourism Data WarehouseUne récente étude menée par le « eTourismLab » de l’Université de Bournemouth et Australian Tourism Data Warehouse montre que seulement une petite partie des moyens technologiques disponibles sont utilisés par les destinations touristiques pour leur promotion en ligne. Le but de l’étude était d’analyser la présence des princales destinations touristiques avec l’idée de contribuer ainsi à la stratégie touristique en ligne de l’Australie. L’analyse s’est focalisée sur les différents facteurs qui aident le touriste avant, pendant et après son séjour, que ce soit via le site Internet de la destination ou via Tles réseaux sociaux et sur l’impact de ces différents facteurs sur l’information, l’aide et la stimulation (partage de l’information par exemple) du touriste potentiel. Les bonnes pratiques ont également été recensées.

Les résultats préléminaires ont été présentés lors de la conférence TEE (Tourism and Events Excellence) à Melbourne par le professeur Dimitrios Buhalis et montrent que même les organisations touristiques les plus à la pointe en matière de technologie n’exploitent pas complèment toutes les possibilités disponibles.

« Les résultats indiquent que même les organisations de gestion de destination en ligne continuent de sous-utiliser la technologie. Plus de 30 destinations se concentrent principalement sur les informations « avant voyage ». Peu de destinations utilisent la technologie pour améliorer l’expérience du touriste pendant le voyage ou après. Seulement une petite partie des outils technologiques disponibles sont utilisés de manière mondiale pour promouvoir une destination et la plupart des destinations n’exploitent pas toutes les possibilités technologiques. Sur une échelle de 1 à 5 indiquant de quelle manière les technologies sont utilisées par les destinations, la moyenne est de 2,24. Au total, 12 destinations ont des résultats supérieurs à l’indice de référence et ce sont celles qui profitent de leur supériorité technologique. »

Le professeur Dimitrios Buhalis

Parmi les recommandations de l’étude, on retrouve quelques éléments clés :

  • Créer plus d’interactivité, inclure et mettre en avant des outils pour calculer des itinéraires sur les sites Internet existants
  • Améliorer de façon continue les applications actuelles
  • Intégrer du contenu virtuel, des visites 360° ou des webcams pour améliorer la transparence du produit touristique
  • Utiliser les réseaux sociaux et ce en fonction des cibles identifiées
  • Mettre en avant le contenu généré par les utilisateurs (avis par exemple)

Au niveau des nouveaux outils émergents, l’étude pointe bien évidemment :

  • La réalité augmentée / virtuelle
  • Les outils SoLoMo (Social / Local / Mobile)
  • L’utilisation de jeux
  • Le marketing en temps réel

L’étude portant sur l’utilisation des différentes technologies et sur la présence en ligne des destinations touristiques a établi le classement suivant :

  1. Thailande
  2. Montréal
  3. Las Vegas
  4. Vancouver
  5. Hong Kong
  6. Puerto Rico
  7. Australie
  8. Norvège
  9. Grande-Bretagne
  10. Melbourne

Personnellement, je trouve que le classement est un peu irrelevant puisqu’on retrouve à la fois des pays et des villes spécifiques dans ce top 10 mais celà donne une première idée des meilleures pratiques dans le domaine. Je vois également une deuxième limitation à cette étude : Le nombre de destinations examinées était relativement limité puisque seules 30 destinations ont été prises en compte (dont 10 en Australie). Néanmoins, je pense que ces quelques conclusions illustrent bien à quel point l’utilisation des technologies modernes devient stratégique dans la gestion touristique. Il devient désormais critique de lancer des réflexions sur les outils à mettre en place pour lancer un dialogue / une relation avec les touristes et répondre ainsi de mieux en mieux à leurs attentes.

Source : Travel Daily News

Plus de 75 millions d’avis sur TripAdvisor

Tripadvisor logoL’e-tourisme est en progression un peu partout et cela se ressent bien évidemment sur les sites actifs dans ce domaine. Pour illustrer ce formidable engouement, voici quelques statistiques publiées récemment par TripAdvisor.

  • Avis : Il existe 75 millions d’avis et d’opinions soit 25 millions de plus que l’année précédente.
  • Membres : La communauté de TripAdvisor compte désormais 32 millions de membres à travers le monde. Une belle progression quand on sait qu’il y en avait 20 millions l’année passée
  • Contributions : La communauté est de plus en plus active puisque plus de 50 contributions sont ajoutées chaque minute contre 25 l’année passée
  • Images : Au total, les utilisateurs ont déjà posté 11 millions d’images, soit 4 millions de plus que l’année passée
  • Visiteurs : Globalement, il y a environ 56 millions de personne qui visitent chaque mois le site Internet de TripAdvisor
  • Adresses : Plus de 610.000 hôtels, 880.000 restaurants et 200.000 attractions sont présentes dans la base de données, soit 50% de plus que l’année passée.

Quelques faits amusants :

Il faudrait 1671 ans pour essayer chacun des 610.000 hôtels de TripAdvisor. Les avis représentent 5.7 milliards de mots et le plus grand avis comporte à lui seul 9166 mots.

Et pour couronner le tout, une petite infographie pour illustrer ces différentes statistiques.